Mis à jour le 04/08/2020.
6 familles de handicap
QU’EST-CE QUE LE HANDICAP ?
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, qui fête cette année ses 15 ans, est venue renforcer les obligations auxquelles sont soumises les collectivités territoriales, en termes de recrutement et de maintien dans l’emploi. Elle a clairement établi :
- une définition du handicap
- l’identification des situations incapacitantes
- l’objectif de supprimer les obstacles réduisant la participation des personnes handicapées à la vie en société.
Dans la loi, le handicap est défini comme
«toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant.»
La loi définit ainsi 6 grandes familles de handicaps :
Le handicap moteur |
Il recouvre l’ensemble des troubles, des plus légers (rhumatismes, arthrose) aux plus lourds (hémiplégie, paraplégie, tétraplégie) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes). |
Les handicaps sensoriels |
Ils concernent l’atteinte d’un ou plusieurs sens. Les plus fréquents sont : *le handicap visuel, altération plus ou moins importante du champ visuel ou de l’acuité. * le handicap auditif, avec une surdité partielle ou totale, d’une ou des deux oreilles. Cette déficience s’accompagne ou non d’une difficulté à oraliser. |
Le handicap mental | C’est une déficience intellectuelle, qui entraîne des difficultés à comprendre et une limitation dans la rapidité des fonctions mentales. |
Les handicaps psychiques et les troubles cognitifs |
Le handicap psychique est secondaire à une maladie psychique ; il entraine des difficultés d'intégration sociale et doit être distingué du trouble cognitif. Le handicap cognitif recouvre les troubles spécifiques connus comme « DYS », souvent innés, qui entrainent des difficultés, notamment lors des apprentissages, car ils concernent les processus d’acquisition de l’information, de mémorisation, de raisonnement, de communication, etc. Ils persistent souvent à l’âge adulte. |
Le polyhandicap | C’est un handicap grave, associant déficience mentale et motrice, ce qui restreint largement l’autonomie des personnes. |
Les maladies invalidantes | Toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses (diabète, hémophilie, cancer, hyperthyroïdie…) peuvent entraîner des déficiences ou des contraintes plus ou moins importantes. Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. |
Qu’est-ce qu’un travailleur handicapé ?
Le fait de souffrir de déficiences n’entraîne pas forcément une situation de handicap dans le travail et donc une reconnaissance officielle du handicap.
La loi considère comme travailleur handicapé :
«toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite d’une insuffisance ou d’une diminution de ses capacités physiques ».
QUELLES obligations POUR l’emploYEur public vis-à-vis du handicap ?
Depuis 1987, les employeurs publics sont soumis à l’obligation d’employer 6 % de travailleurs handicapés. Mais la loi du 11 février 2005 a renforcé cette obligation par l’application de pénalités financières en cas de non respect de celle-ci.
C’est le FIPHFP (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique) qui s’est vu confié la mission de collecter et redistribuer les contributions versées par les employeurs publics. Cette contribution est passée à taux plein depuis 2010. Les employeurs publics peuvent solliciter des aides financières du FIPHFP, au titre des différentes actions qu’ils mènent au bénéfice de leurs agents handicapés (voir lien catalogue aides FIPHFP).